Depuis que j'ai repris le fil pour ce nouveau recueil, je ne me suis pas posé la question de ce qu'on allait y mettre exactement, de ce que vous désiriez ou non. Je m'étais dit qu'il me suffirait de réunir ce qui avait été proposé pour "La Boîte à Rêves", chez Solyzaan ou chez moi, et, d'y ajouter vos nouvelles propositions.
En fait, il était clair pour moi que ce recueil répondrait à plusieurs attentes, différentes, certes, mais qui aboutiraient au résultat que nous souhaitons tous, la réalisation d'un nouveau rêve d'enfant.
C'est le plus important, mais on peut aller plus loin.
Les raisons secondaires, mais dont il faut tenir compte, existent bien.
- Pour créer une seconde œuvre collective, dans le cadre d'un monde virtuel qui ne l'est pas autant qu'on le penserait. (Travailler ensemble sur un même projet, c'est comme faire partie d'un orchestre, chacun y joue sa partition, plus ou moins simple, mais tous sont sur le même plan parce que l'œuvre a besoin de tous pour exister.)
- Pour se faire publier et donner à connaître ceux qui ne le sont pas, dans la bonne humeur et le respect de chacun. (Après tout, c'est aussi une bonne raison que d'avoir envie de voir son nom au bas d'un texte ou d'une image sur les pages d'un livre, fusse une anthologie diffusée à moins d'exemplaires que ne le serait un best-seller.)
- Pour pouvoir offrir à des personnes de notre connaissance un peu de nous, et partager avec eux ce plaisir un peu enfantin, peut-être, mais si agréable du "c'est moi qui l'ai fait".
Il y aurait sans doute d'autres motivations et, en cherchant, je suis sûre que vous en trouveriez....
Mais, dans cette quête du "pourquoi ?", il y avait quelque chose à faire que j'ai négligé et que certains d'entre vous m'ont rappelé.
Où avais-je donc laissé les "statistiques" concernant nos deux cents exemplaires de L'Atelier de Mijoty ?
Il paraît que l'on peut faire dire ce qu'on veut aux chiffres. On peut, c'est vrai... mais il en est qui sont faciles à interpréter.
Qui a acheté notre premier recueil ?
Vous vous y attendiez, j'en suis certaine, mais peut-être pas dans cette proportion... Les achats effectués par les auteurs représentent 52 % des ventes, soit 105 exemplaires, ce qui ne veut pas dire que tous leur étaient destinés. D'ailleurs, tous les auteurs ont-ils acheté au moins un exemplaire ?
La réponse est non. Mais ils étaient libres de ne pas le faire, c'est bien normal, d'autant qu'ils nous offraient déjà leur texte et/ou leur image en cédant à l'association leurs droits d'auteur.
Sur les 45 auteurs de notre premier opus, 8 n'ont pas désiré se le procurer ou l'ont fait par l'intermédiaire de l'un ou l'autre des acheteurs connus ou inconnus.
C'est aussi une question que l'on m'a posée...et à laquelle j'ai voulu répondre :
"Est-ce que ceux qui ont acheté le premier recueil l'ont fait pour me faire plaisir...?"
J'ai regardé les noms de ceux qui m'avaient contactée au moment de la souscription, j'ai mis d'un côté ceux que je connaissais, pour les avoir rencontrés dans la réalité ou à travers l'un ou l'autre de mes voyages sur la Toile... et, de l'autre, ceux qui m'étaient totalement inconnus.
Sur les 108 acheteurs, 26 m'étaient totalement inconnus. Il semblerait que le bouche à oreille ait fonctionné, et que le fait de participer ainsi à une bonne cause ait été déterminant pour certains.
Au vu de ces "chiffres" mis en image et qui donnent une idée du public qui sera peut-être concerné par notre second recueil, il me semble naturel que les auteurs et les premiers acheteurs de notre anthologie donnent leur avis sur ce qu'ils attendent de cette nouvelle anthologie.
Doit-on ou non conserver ce qui avait fait l'unité de L'Atelier de Mijoty ? (une même image traitée de façon différente, accompagnée de textes tous différents quant au style et à la forme)
Faut-il ne conserver que l'idée d'une "boîte à rêves", en oubliant Mijoty, le coloriage de Solyzaan qui en est pourtant l'origine, en laissant tomber ainsi tout ce qui fait l'originalité de ces recueils ? (un même thème avec ses variations)
Rien n'empêche d'écrire un texte dont l'héroïne ne soit pas Mijoty, Rien n'empêche de créer sa propre illustration... Mais il faut que la proposition ne semble pas "hors-sujet" dans le recueil terminé.
J'avoue que certaines de vos remarques m'ont interpellée suffisamment pour que je me demande si j'avais bien fait de vous proposer une suite à ce qui fut un bel élan de générosité de votre part à tous.
Peut-être faut-il laisser à chacun la possibilité de décider de la somme qu'il voudrait consacrer à ce projet et de l'offrir directement à l'une des associations qui s'occupent de réaliser les rêves d'enfants malades ?
Je ne sais plus.
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