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Au fil du temps, de vos publications personnelles sur vos blogs et des ajustements nécessaires pour que tout soit cohérent, nous avons été amenées à revoir la généalogie des personnages principaux du mariage.

Merci à Polly pour son immense travail de relecture, pour les mises au point faites, merci aussi à Azalaïs pour ses remarques pertinentes et sa lecture quotidienne des textes proposés. Rien ne serait possible sans elles deux.

Ceux qui me connaissent bien savent que Clément – dont les aventures ne sont pas uniquement celles d'un troubadour moyenâgeux – est mon personnage fétiche, que je lui ai donné au fil du temps plusieurs amours dont Marie est peut-être la synthèse... même si ce terme est trop scientifique à mon goût.

Marie, c'est un prénom que j'aime, il est pour moi celui de toutes les femmes, un prénom que Ronsard relie au verbe "aimer", comme je le disais lorsque j'ai parlé d'elle un jour chez moi.

Marie, c’est un joli prénom, un mot qui se décline, qui se transforme, qui se rêve, qui se « poème » jusqu’à donner le verbe aimer.

« Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Il trouverait Aimer, aimez-moi donc, Marie » [...]

[Pierre de Ronsard, La continuation des amours, 1555]

Marie…

Au pays des lavandes et des amandiers, Marie a la voix qui chante et du rire plein les yeux.

Au pays des korrigans et des enchanteurs, Marie raconte des histoires au clair de lune, se rit des tempêtes et sème sur la mer des milliers de diamants.

Tandis que sur ses chemins de montagne, loin, très loin des remous de la ville, loin, très loin, Marie retrouve le silence et du noir de la nuit fait surgir la lumière."

© Quichottine
(http://quichottine.fr/2014/03/la-fee-de-la-quichottineraie-avec-marie-poupees.html)

C'est pourquoi, lorsque j'avais proposé le mariage comme thème, j'en avais exclu à l'avance les deux principaux personnages. Ils ont évolué au fil de vos textes, évidemment. Et, pour limiter les retouches, les révisions ardues, il a bien fallu que nous donnions quelques renseignements sur les textes que vous ne lirez que dans l'anthologie, donc dans quelques mois.

Je vous ai donné la dernière fois des renseignements sur Marie :

Marie (la mariée) a de grands yeux noirs, dignes de ceux de Magali (Débla)... c'est du moins ce que lui dira sa cousine, (la fille de Mariette), le jour de son mariage. (Je sais que ces histoires de famille ne sont pas faciles à suivre : la cousine de Marie est fille de Mariette, petite-fille de Magali, qui s'était mariée à l'un des frères de Gaston.)

Elle aime la nature et aussi travailler de ses mains. Elle a étudié le droit international, parle plusieurs langues et voyage souvent. Pourtant, elle aspire à une vie simple, loin du bruit et des relations éphémères qu'elle a nouées dans une grande entreprise du CAC 40 où elle occupe un emploi de conseillère juridique et d'assistante de direction auprès de l'un des directeurs généraux. Lorsqu'elle rentre chez elle, elle passe son temps entre les balades en forêt, toujours en compagnie de son chien (Livia), les visites à Alfred (frère du père de Clément) qui trouve toujours de quoi la faire rire grâce aux facéties de la jument Lubie (Valentyne) qui lui rappelle un peu l'âne de l'oncle Marcel, Coco (Kri) ou son atelier secret où elle peint indéfiniment le même paysage où "son" arbre prend de plus en plus de place.

Je voulais "mon" Clément simple et rieur, près de la terre qui l'a vu naître, rêveur, plus proche de Papilio que des stars... Il est devenu Préfet au fil de vos récits (Merci jill-bill, Martine de Cergy, et tous ceux qui se sont prêtés au jeu en décidant de l'inclure dans leurs pages). Cela ne me gêne pas. J'ai lu autrefois "Le sous-préfet aux champs" et j'en ai gardé un souvenir attendri. Comment ne pas penser à Daudet quand il est question d'un conte d'aujourd'hui ?

Clément est donc issu d'une famille de paysans (devrais-je dire d'agriculteurs ?) dont les enfants, nombreux, ont tous suivi des voies différentes. Ils sont ancrés dans l'histoire du village, et pas seulement.

Grâce à Ophélie, à Gontran, des personnages animés par Polly, nous entrons même dans la Grande Histoire, celle qui a fait mal à bien des familles.

Si Clément est devenu préfet, c'est sans doute grâce à Monsieur Paul qui lui a un jour sorti de la tête qu'il n'était qu'un cancre qui n'arriverait à rien... Un peu décalé comme d'autres personnages de notre histoire, Cément ne savait pas qu'il avait en lui tant de possibilités.

"On peut rêver et faire de grandes choses, lui a dit Monsieur Paul, l'important c'est de croire à ses rêves et de se donner le mal nécessaire pour les réaliser."

Clément, le rêveur, l'ami de tous les garçons du village parce qu'aucun ne voit en lui un rival possible, l'ami de toutes les filles parce qu'il a le visage d'un ange et la vigueur des hommes de la terre, de ceux de sa famille, la force nécessaire à l'archange qui terrasse les dragons... Clément a cédé à l'amour de Marie, à sa joie de vivre, à sa capacité à le suivre dans ses rêves.

Ils iront loin ensemble, au moins jusqu'au bout de leurs rêves.

(suite de la famille de Clément à venir)

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