Le recueil que Lorraine a offert aux Anthologies Éphémères est arrivé chez certains d'entre nous...

Mais aussi, chez moi.

Vous me direz que c'est curieux, parce que j'en ai déjà parlé.

Mais c'est normal, car si j'avais déjà ce livre en deux versions (la première offerte par Lorraine avant son décès, et la seconde, dans sa version actuelle, acquise en "mode auteur" pour vérifier que tout allait bien), je devais faire comme vous tous, aller le commander en "mode invité" chez TheBookEdition, pour que les droits d'auteurs de ce 3e livre soient aussi versés à Rêves tout bientôt.

J'ai reçu le recueil de Lorraine, j'en ai parlé sur mon blog... et je l'ai envoyé à la Bibliothèque Nationale de France, au titre du dépôt légal.

Lorraine y était déjà inscrite pour des publications antérieures, chez Casterman (albums jeunesse) et Duculot (guides et société), entre 1965 et 2011.

Ce sera pour elle un livre de plus, et pour nous la joie de la retrouver.

Merci encore à ceux qui l'ont déjà acheté et à ceux qui m'ont indiqué qu'ils le feraient.

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Le 10 octobre 2008, Lorraine ouvrait sur Canalblog son « Cahier du soir ».

Cet espace faisait suite à un autre, « Éclats de paroles » toujours accessible sur la même plateforme.

Comment oublier les pages qu’elle livrait à ses visiteurs avec humilité et passion ?

« Au soir de ma vie, j’écris mes souvenirs, des réflexions, des rêves, des poésies. »

Tels étaient les quelques mots de présentation qu’elle avait choisis pour un blog où sa sensibilité, sa gentillesse, son talent, s’offraient à tous sans qu’elle ait eu envie d’en tirer gloire.

Les années ont passé, avec leur lot de joies et de chagrins, et, chaque jour ou presque, Lorraine écrivait dans son cahier des mots qu’elle nous confiait, qu’elle partageait avec ceux qui la lisaient.

Le 16 octobre 2017, Lorraine nous livrait un dernier poème : « Derrière la grille »

C’était vrai… Lorraine s’était inventé un monde où elle nous accueillait, recevant tous ses lecteurs avec la même chaleur.

L’âge, puis le grand âge, était arrivé trop vite. Lorraine aurait eu quatre-vingt-quinze ans le 3 avril. La maladie a emporté, au mois de février, une Dame au cœur « grand comme ça », quelqu’un qui nous avait écrit un jour :

« Nous avons tous une petite musique intime, nous vibrons pour un bruit d’ailes ou une fleur surgie au détour du chemin. Nous vibrons pour l’amour, l’amitié, la joie. Nous ne l’exprimons pas toujours avec des mots. Et c’est dommage. Parler est difficile, plus peut-être qu’écrire. Alors, si nous avons des choses à transmettre, écrivons-les. Écrivons-nous. »

Lorraine avait beaucoup à transmettre, elle a choisi les poèmes qui composeraient le recueil, elle a aussi décidé de l’ordre dans lequel ils y seraient présentés. Elle les a réunis d’abord pour sa famille. Sa fille, Marianne, qui l’a illustré, a pu lui en offrir la première version fin 2016.

Ils seront désormais accessibles à tous ceux qui l’aimaient sans le plus souvent avoir eu la chance de la rencontrer.

Marianne m’a demandé de me charger de cette édition « publique » en précisant que tous les bénéfices iront à l’association Rêves.

Lorraine avait suivi depuis le début la grande aventure des Anthologies Éphémères, participant à sa manière à leur succès.

La proposition de Marianne, m’a beaucoup touchée.

Certains poèmes, bien sûr, il y en a tant, n’ont pas trouvé de place dans ce recueil, c'est le cas des deux poèmes cités sur cette page.

Il suffira, si vous l’aimez, de retourner la lire, de parcourir les pages de son blog, ainsi que je l’ai fait maintes et maintes fois, à la découverte des mots que je n’avais pas lus auparavant.

Lorraine était de ceux qui croient au bonheur, sans pour autant nier la réalité. Ses écrits en sont la preuve.

Comment ne pas vouloir rêver avec elle, espérer qu’un jour son vœu se réalise, comme les rêves d’enfants qui le seront grâce à elle ?

Rêver, faire rêver, donner à chacun la possibilité de partager un monde différent, de remonter le temps, d’entrer dans un intime où chaque mot compte, chaque silence aussi.

La poésie n’était pas pour elle seulement un moyen d’expression. La « petite musique » dont elle nous parlait en 2011, venait du fond de l’âme et pénétrait la nôtre quand nous la lisions.

Lorraine s’est envolée… mais il reste ses mots, et il restera ce recueil de 152 pages qu’elle a eu le temps de lire et d’approuver.

Merci à elle, merci à tous.

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